Récit du bilan pré opératoire - Part III

Dernier jour à la clinique et dernière ligne droite...

Ce fut aussi pour moi la plus longue et difficile. Non pas de l'intervention en soi, mais de l'attente. Je pensais, qu'au vu de ma tension, ils m'auraient fait passé dans les 1ers, histoire de ne pas laisser l'angoisse monté de trop. Et bien pas du coup. Reveillé à 6h pour la douche à la bétadine et l'essai de la blouse sexy qui découvre joliment le dos et les fesses, je me recouche et me rendors gentiment, jusqu'à ce qu'une infirmière vienne à 7h30 dans la chambre, ce qui me reveille, juste comme ça. "ça va? vous dormez bien?" ... sic ... A nouveau, je me rendors et rebelotte, à 8h, la dieteticienne passe pour savoir si tout se passe bien. A chaque fois, je me reveille en sursaut lol. à 9h, c'est ma voisine de chambre qui part. On l'emène sur un brancard et me voilà seule à attendre...

La psychologue

La psychologue est venu me voir vers les 9h45, profitant du calme de la chambre pour pouvoir parler librement. Elle parle avec beaucoup de douceur, de compréhension. Elle me pose quelques questions sur moi, mon parcours, comment ça se passe jusque là, si je me sens pas trop stressée etc. Une présence bien rassurante en fait, appaisante même. Mais le retour en chambre de ma voisine interrompt nos discussions. Il est 10h15.

La fibroscopie

Je continue d'attendre encore et encore. Je commence vraiment à m'impatienter. Le chirurgien m'avait dis que l'anesthésie étant très légère, je pouvais repartir avec ma voiture, à condition d'attendre jusqu'en fin d'après midi que l'effet de l'anesthésie de dissipe. Seulement voilà, je vois l'heure qui tourne et qui tourne et je sais que du coup, je ne pourrais pas reprendre le volant et ça me fait monter en stress comme pas possible. J'en arrive même au point où j'arrive à peine à contenir mes larmes, je suis prête à craquer, à m'habiller et à m'en aller, tellement j'étais en colère qu'on me laisse comme ça.

Il est finalement 13h30 (alors que j'aurais du sortir à 14h), quand on m'emène ENFIN au bloc! Je demande à l'anesthésiste si je vais pouvoir repartir en voiture et là, il m'annonce comme je m'y attendais: "il en est hors de question! je ne vous laisse pas reprendre la voiture avant demain. Vous restez à la clinique une nuit de plus si nécessaire mais je ne peux pas vous laisser partir comme ça". Sic ... ! Bon, je comprends tout à fait son point de vue, mais j'aurais aimé que le chirurgien me le dise dès le début, je ne serais pas organisé comme ça moi!

Bref, l'anesthésiste me pose donc un cathéter sur le dos de la main (fichues veines timides du pli du coude qui ne veulent pas se montrer!). Il me fait prendre 2 bouffées de ventoline quand je lui dis que je me sens un peu prise des bronches mais que je n'ai rien pris ne sachant pas si ça pouvait être incompatible avec l'intervention. Il me met un masque à oxygène qu'il faut que je morde (pour protéger les dents) et m'injecte le produit. Il me souhaite très gentiment une bonne nuit. Je me sens submergée d'une vague de nausées qui irradie depuis l'estomac. Je ne sais pas si c'est normal ou pas et j'ai du mal à articuler à cause du masque à oxygène, que je ne me sens pas bien du tout. Le gastrologue me sourit et je ne me rappelle même pas mettre endormie! le trou noir d'un coup en quelques secondes seulement!

Je me reveille alors qu'on est en train de bouger mon lit pour m'installer en salle de reveil et je me sens en pleine forme, je ne ressens absolument rien du tout du tout! Ma tension étant toujours élevée (plus de 20), on m'injecte par le cathéter encore un produit pour la tension et on me remonte très rapidement dans ma chambre. L'infirmière se propose de m'apporter un plateau repas (je suis a jeun depuis 18h la veille), il est 14h30 et j'ai une faim de LOUP! Je me lève aussitôt arrivée dans ma chambre, je m'habille et prépare mon sac pour partir. Je dévore donc mon dernier repas dont je ne me rappelle même plus le contenu!

Le retour à la maison

Le chirurgien vient me voir pour savoir comment le tout s'est déroulé et me donne l'autorisation de partir, à condition que je ne conduise pas. Il me commande donc un VSL (véhicule sanitaire léger) pour me ramener à domicile, le tout pris en charge. Et bien on ne va pas se priver!

C'est donc à bord d'un taxi conduite par un jeune très .... nerveux au volant que je rentre à la maison. On le dirait tout droit sorti du film "Taxi", à doubler dans tous les sens, à coller les voitures de devant. Bref, contente d'être rentré, même s'il est déjà presque 17h...

Le plus dur, ça a été la reprise du boulot le lendemain matin. Autant je n'ai pas trop ressenti les effets de la fatigue après l'opération, autant le lendemain, je serais bien restée me reposer à la maison! :)

Surtout qu'il a fallu que je parte très tôt de la maison pour retourner à la clinique en bus afin de récupérer la voiture (ça n'a pas que du bon d'habiter à la campagne ;p)

Et voilà la fin de mes aventures! Beaucoup de blabla, mais c'est surtout pour moi que j'écris tout ça, pour ma mémoire, pour ne pas oublier chaque épreuve, chaque pas et chaque dépassement de soi qui me rapproche de ce que j'attends, espère mais aussi redoute.

Comments

[Anne-marie]

J ai eu exactemetn le meme parcours cette semaine , et j ai aussi trouve toute l equipe super sympathique , c est vraiment du plus